Qui dit nouvelle saison de La Couleur des Mots, produite par Kobo by Fnac, dit aussi partir à la rencontre de Mohamed Mbougar Sarr qui a reçu la distinction littéraire française la plus honorifique. C‘est le sacre d’un auteur et d’éditeurs méconnus voire inconnus du grand public : Mohamed Mbougar Sarr a été distingué, à seulement 31 ans, pour son quatrième roman : La plus secrète mémoire des hommes, coéditée par Philippe Rey et Jimsaan.
La plus secrète mémoire des hommes raconte l’histoire de Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais qui découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le Labyrinthe de l’inhumain. L’auteur, disparu et qualifié en son temps de » Rimbaud nègre « , depuis un scandale que déclencha la parution de son texte. Fasciné Diégane qui s’engage alors sur la piste du mystérieux T. C. Elimane. Il affrontera alors les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil.
D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
C’est ainsi, que, dans le cadre de notre collaboration avec Kobo by Fnac, dans la création de cette série que nous avons eu la chance de nous entretenir avec ce jeune auteur qui se montre modeste et inclusif.
Lorsqu’on lui demande : « Comment vous avez trouvé l’idée ? ». Il répondra : « Ca se passe dans le temps. Parce qu’on a lu Yambo Oulogem. Oulogem, est derrière la figure de T.C Elimane. Que le devoir de violence est derrière La plus secrète mémoire des hommes. Et on aussi l’idée parce qu’on lit Roberto Bolaño et que Roberto Bolaño nous libère. Ce n’est jamais pour moi un moment qui serait un moment de révélation. C’est une suite de réflexion , de lecture, de rêves, de doutes et d’observation du monde, d’explorations, d’obsessions littéraire. »